Budget CPAS : Eliane TILLIEUX demande plus de synergies avec la Ville
21/03/2013 17:00
Lors du Conseil communal de ce 21 mars, le PS est aussi intervenu sur:
N 90 à Lives-sur-Meuse: L’attente insoutenable des aménagements de sécurités (Frédéric LALOUX)
Fraude à la carte VISA: Prévenons les Namurois (Antoine PIRET)
Lisez également le Communiqué de presse des conseillers socialistes de l'Action sociale sur le budget du CPAS
Monsieur le Bourgmestre, M. le Président du CPAS,
La fracture sociale se creuse en même temps que les missions du CPAS se compliquent, nous en sommes conscients.
L’évolution est d’autant plus ressentie dans les grandes villes.
A l’entame de cette nouvelle législature, il est important de prévoir et regarder en face la réalité du travail au CPAS pour tenter de réduire les inégalités sociales criantes et de freiner les risques de paupérisation bine réels suite à la crise et aux pertes d’emplois que l’actualité n’a de cesse de nous annoncer ces derniers temps.
Déjà, nous souhaitons remercier tous les acteurs qui ont contribué à l’élaboration de ce budget. Cet exercice reste, nous le savons, extrêmement ardu, surtout dans le contexte économique morose du moment.
Ainsi, permettez-nous, au nom du groupe, d’exprimer notre inquiétude En effet, le déficit de l’exercice propre 2013 est interpellant et la croissance de la dotation de la Ville de Namur envisagée pour les années à venir jusqu’en 2018 ne permettra pas de faire face à toutes les missions qui incombent au CPAS. Nous n’allons pas revenir sur des comparaisons avec d’autres villes pour objectiver que la ville de Namur n’est pas exemplaire en matière de dotation à son CPAS et, par conséquent, en matière de développement de politiques sociales.
Bref, nous voulons sortir de cette comparaison inutile : comparaison n’est pas raison ne dit-on pas et par ailleurs Monsieur le Président sait mieux que quiconque faire parler les chiffres pour « célébrer la générosité de la Ville et de sa majorité ».
Bien sûr que nous aussi nous voudrions ne pas avoir à alimenter le CPAS, cela voudrait dire que le phénomène de paupérisation ne serait plus en extension. ( hors contexte des infrastructures de MR à mettre aux normes avant 2015)
Vous le savez, le contexte est tout autre et il fondamental pour le groupe PS de soutenir l’action sociale au bénéfice des plus démunis.
A la lecture du budget et de ses prévisions, nous regrettons que des mesures n’aient pas été envisagées et anticipées pour faire face aux années futures. C’est une question de vision stratégique !
Notre volonté aujourd’hui est de tirer la sonnette d’alarme et de proposer des pistes à exploiter pour permettre à chacune et chacun de mener une vie conforme à la dignité humaine, mission du CPAS.
Prioritairement, en terme de solutions, il nous faut reprendre l’exploration de certaines pistes génératrices de synergies entre le CPAS et la Ville, parce qu’elles s’affaiblissent clairement…ce qui fragilise incontestablement notre institution.
L’exemple de l’abri de nuit est évocateur et finalement anecdotique. Si le personnel de cet abri de nuit appartenait, comme ailleurs, au CPAS, on noterait un gain via la dotation du FSAS. Nous souhaitons que cette piste soit explorée sérieusement.
Toujours en termes de pistes et de synergies, il faut davantage de marchés conjoints, téléphonie, assurances etc…
Plus globalement, un pôle d’accueil social, un GUICHET UNIQUE pourrait être centralisé au CPAS. Recentrer l’action sociale au cœur du CPAS, c’est aussi clarifier l’offre pour nos concitoyens. Il s’agirait en quelque sorte d’une porte d’entrée centralisée, ce qui impliquerait un transfert de travailleurs sociaux. Nous y gagnerons en efficacité et cela permettrait très certainement des économies d’échelle.
A titre d’exemple, à Mons, un pôle d’accueil social est à l’œuvre depuis le 3 mai 2010.
Au-delà des économies d’échelle, les objectifs pourraient être :
- de ne plus faire supporter à l’usager la complexité de l’administration en l’informant sur les différents organismes existants et en annonçant en amont les formalités nécessaires pour aboutir à une solution rapide ;
- de guider les demandeurs de manière appropriée vers les services institutionnels ou associatifs compétents mais aussi d’orienter vers les autres services moins clairement identifiés ;
Pour rappel, la réduction du nombre d’échevins, réduction qui concerne aussi Namur, a représenté une opportunité pour bon nombre de villes et de CPAS de « fusionner l’action sociale ». Plan de cohésion sociale, relais social, CPAS… Il est plus que temps de renforcer les synergies. Une opportunité ratée, je l’ai évoquée tout à l’heure, la convention de collaboration avec la Haute école concernant les « articulations » entre les services sociaux !
Vous l’aurez compris, nous invitons les membres de la majorité au dialogue, à la concertation, à la collaboration pour renforcer les synergies et organiser une politique sociale lisible et supportable financièrement.
J’en appelle également de mes vœux que le CPAS de Namur puisse être vigilant à l’égard des différents niveaux de pouvoir et avoir une véritable stratégie.
Cela veut dire qu’il doit, en qualité de porteur de projets, faire preuve d’une gestion responsable et rigoureuse des projets. En effet, les autorités subsidiantes qui mènent des politiques volontaires de soutien aux projets en faveur des aînés attentent des porteurs de projets des dossiers aboutis ; ce qui n’est pas toujours le cas au jour d’aujourd’hui. A bon entendeur…
Nous souhaitons que la note politique intègre nos préoccupations et que rapidement soient évoquées des pistes de solutions claires pour relever les défis de demain.
Eliane TILLIEUX